Facebook Ads: quand le VB s’attaque à la RTBF, la CGSLB mendie des likes sur le dos de Brussels Airlines

Les réseaux sociaux, Facebook et Instagram en tête, ont révolutionné le marché publicitaire. Et certains s’en donnent à cœur joie.

Les réseaux sociaux ont, depuis longtemps, profondément transformé la manière dont les annonceurs vendent leurs produits ou services. Jugez plutôt. Plutôt que dépenser des dizaines de milliers d’euros pour s’offrir 15 secondes dans la petite lucarne, ils peuvent toucher pratiquement n’importe qui avec n’importe quel message, de manière ultra ciblée. Qui n’a jamais acheté ou amorcé un acte d’achat, se rendant sur un site de vente en ligne, après avoir vu une pub passer sur Instagram ?

Les mondes politique et syndical ne sont évidemment pas en reste, certains ayant bien compris la portée folle et les possibilités infinies de Facebook en période électorale ou en communication de crise.

« J’ai dépensé sans compter. »

Telle pourrait être la devise d’un Vlaams Belang qui ne recule devant aucune folie pour se donner de la visibilité. Après avoir défrayé la chronique en dépensant des centaines de milliers d’euros pour toucher un nouveau public sur les réseaux durant la dernière campagne d’élections, le VB est loin d’être rassasié. Pire, le parti extrémiste n’a rien trouvé de mieux à faire que de cibler, à nouveau, une partie de la population francophone après la diffusion de l’émission #investigation sur les antennes de la RTBF. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les pontes du parti n’ont pas attendu longtemps avant de réagir puisque l’émission a été diffusée il y a à peine quelques jours, le mercredi 20 mai.

Sans revenir sur les thèmes de campagne du parti (on les connait), il est intéressant de constater le ciblage et le message populiste à l’encontre de la RTBF. Les « fans » de cette dernière et de… Marine Le Pen sont d’ailleurs targetés bien comme il faut. S’ils vivent en plus en Wallonie, banco, ils sont touchés par un message ultra populiste et s’attaquant ouvertement à la chaîne publique, sans aucune nuance. (PS: aucune sympathie de ma part pour MLP. J’avais liké sa page pendant la campagne présidentielle française, comme je l’avais fait avec l’ensemble des candidats pour suivre leurs publications, justement).

La CGSLB, organisation syndicale libérale, mendie des likes sur le dos de Brussels Airlines

Du côté de la CGSLB, syndicat libéral, ce n’est pas vraiment plus joli. Se servant des difficultés et du plan de licenciement de Brussels Airlines, le syndicat mendie quelques likes sur sa page Facebook via, là aussi, un post sponsorisé.

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Si le message de base « Nous voulons sauver le maximum d’emplois » est évidemment plus que louable, le fait de le faire passer via un post sponsorisé dans lequel le syndicat vient quémander quelques likes est plutôt particulier, dérangeant et questionnable. Est-ce vraiment là le but de ce post ? Ramener du monde sur la page du syndicat, alors que la priorité du message est toute autre et semble être ailleurs ? De plus, ce double langage brouille probablement l’intérêt et l’idée initiale du post et se révèle confusant pour les gens. D’expérience, j’ai appris qu’il était vain et contre-productif d’essayer de faire passer plusieurs messages, idées, sur un même post, sponsorisé ou non.

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Au niveau du ciblage, le syndicat ne s’est pas trop embêté, puisque tous les Belges de plus de 18 ans sont visés par le post sponsorisé. Je l’ai d’ailleurs vu à plusieurs reprises… après l’avoir cherché vainement. Initialement, je l’avais découvert via une connaissance Facebook qui avait aimé la page de la CGSLB.

Précision importante: ces deux exemples ne révèlent en rien d’éventuelles orientations politiques ou autres de ma part. Les ayant vus passer sur ma timeline, je les ai jugés assez « spéciaux » que pour en parler à mon tour.

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